1899 - Apollinaire est à Stavelot : il prends des notes ; il sympathise avec l'instituteur ; il fréquente le salon littéraire du lieu ; il côtoie les jeunes de son âge et tombe amoureux de Mareye (Marie Dubois). De plus, Apollinaire s'intéresse de près aux légendes locales et il s'inspire de la nature qui l'entoure, et fait, ainsi, de longues promenades à pieds dans Stavelot et ses environs. De tout cela naît l'inspiration du poète.
1900 - 1901 - Apollinaire est au service de Madame de Milhau comme précepteur. Il voyage dans toute l'Allemagne. Il visite les lieux riches d'histoires et de légendes. Il fréquente non seulement les bibliothèques mais aussi les gens dans leur vie quotidienne et note tous les détails qui l'entourent. Il visite les musées. Il fréquente aussi un instituteur. Apollinaire tombe amoureux d'Annie Playden. On retrouve le même scénario qu'à Stavelot. Les poèmes rhénans d'Alcools bénéficient de ces sources d'inspirations.
1906 - 1908 - Apollinaire lit beaucoup dans les bibliothèques et prends des notes dans ses carnets. Il participe à la vie artistique de Paris : d'une part il vit avec les peintres, il va aux soirées que donnent ceux-ci, et, d'autre part, il se rend dans tous les salons d'exposition de peintures dont il rend compte. Il entretient une correspondance avec beaucoup de peintres et de personnes des arts. Ainsi, naît son activité de critique d'art.
1909 - 1914 - Apollinaire se nourrit de sa correspondance, avec son frère Albert. Par exemple : lorsqu'Albert travaille à Londres, Apollinaire lui demande d'aller voir tel poète, de lui demander de lui poser telle question ; de même lorsqu'Albert est au Mexique, ce dernier, lui décrivant la situation politique instable de ce pays, donne à Apollinaire des éléments pour sa rubriques des Anecdotiques. Apollinaire se nourrit également des écrits et des idées nouvelles sur l'art qui ne manquent pas en ce début de siècle. Il établit un manifeste futuriste un jour, et le lendemain nie ce qu'il avait écrit la veille.
1914 - 1918 - Apollinaire s'inspire des techniques nouvelles de l'imprimerie pour réaliser ses calligrammes. Il s'inspire aussi des auteurs qui l'ont précédé pour écrire romans et pièces de théâtre : certes, il insuffle un vent nouveau, mais ce dernier n'est que la suite de ce qu'ont créé ses prédécesseurs. Ainsi, sa pièce de théâtre Couleur du Temps s'inspire des odyssées grecques. On note que les inventions nouvelles telles que l'aviation, permettent au dramaturge de créer une pièce qui va vite, où tout est nouveau, sauf le thème ou le final : le genre humain ne change pas avec la nouveauté et la modernité.