
1820 - 1984 - Les premiers théoriciens du socialisme, les utopistes, Owen, Saint-Simon, Fourier, Blanc, Proudhon, mettent en avant l'idée de substituer la propriété collective à la propriété privée, et ce, par le transfert de la propriété des moyens de productions à la collectivité afin que l'économie devienne une organisation plus juste. Cette idée apparaît lors de la révolution industrielle qui crée un vaste prolétariat urbain. Ensuite, Marx et Engels créent le socialisme scientifique qui instaure la lutte des classes face à la contradiction qu'engendre le capitalisme où s'oppose, d'une part, les travailleurs et, d'autre part, la propriété privée des moyens de production. La Loi du 21 mars 1884 accorde, en France, le droit d'organisation aux ouvriers, employés et employeurs, un droit syndical qui n'était alors que toléré.
1905 - 1920 - Du côté des partis politiques, le Parti socialiste, nommé à l'époque la Section française de l'International ouvrière, la SFIO, naît en 1905 de la fusion de plusieurs courants socialistes, Jules Guesde, Vaillant, d'un côté, pour le Parti socialiste de France, Jaurès, de l'autre côté, pour le Parti socialiste français. Celle-ci se développe jusqu'en 1914. La Guerre de 14-18 et la révolution russe amènent les socialistes

à une crise lors du congrès de Tours en 1920. De cette crise naît le Parti communiste français.
1870 - 1880 - L'Impressionnisme se développe. Il est une technique picturale qui applique la couleur pure sur la toile par petites touches juxtaposées, rendant un effet de fondu. Il se caractérise aussi par un choix de sujet non conventionnel, plus populaire.
1880 - 1901 - L'Expressionnisme est un courant artistique qui veut modifier la réalité pour la rendre plus expressive. Van Gogh et Munch, Gauguin, Cézanne en sont les précurseurs. Ils s'opposent au Naturalisme qui doit reproduire la nature ou le sujet sous tous ses aspects, tels qu'ils sont, un réalisme sans aucune interprétation par l'artiste (comme Courbet en peinture).
1905 - Ainsi l'art moderne commencent à naître quand le critique d'art Louis Vauxcelles, au Salon d'Automne, qualifie de "fauves sortant de la cage" les artistes Matisse, Vlaminck, Derain, Van Dongen, Dufy dont les œuvres exposées se réunissent autour d'une expression picturale qui utilise des couleurs pures, contrastées, dans le but de maximiser l'intensité des sensations visuelles.

1907 - 1914 - Le Cubisme se définit comme, d'une part, la destruction des apparences sensibles et, d'autre part, leur recomposition sur des principes géométriques, et voit une de ses toutes premières toiles présentée par Picasso : Les Demoiselles d'Avignon, inspirée de Cézanne et des sculptures d'Afrique et d'Océanie. Aussi, Braque s'exprime ainsi sur le cubisme : "les sens déforment, mais l'esprit forme". On note trois périodes dans le mouvement cubiste : une période cézanienne de 1907 à 1909 ; une dite analytique de 1910 à 1912 ; et une période synthétique de 1912 à 1914. Du Cubisme découlent de nombreux mouvements comme l'orphisme et le futurisme. Ses peintres sont Picasso, Braque, Léger, Gleizes, Metzinger, Juan Gris, etc. Apollinaire est le témoin et le premier à défendre et diffuser ce mouvement notamment dans son livre de 1913 : Méditations esthétiques, les Peintres cubistes.
1918 - Le terme surréaliste apparaît dans les écrits d'Apollinaire en qualifiant les décors réalisés par Picasso pour le ballet Parade de Léonide Massine.